Logo Habiter en Harmonie - Architecture d'intérieur durable
Chambre de bébé saine avec lit et commode en bois

Aménager une chambre d’enfant saine : le guide en 8 étapes

Bébé arrivera bientôt et vous pensez à lui aménager un petit cocon douillet ? L’aménagement de la chambre de bébé est souvent une étape que l’on attend avec impatience.

Enceinte, je passais des heures à flâner sur Pinterest ou dans les magasins de décoration afin de trouver l’aménagement parfait pour que bébé se sente bien. Je créais, papa s’assurait de réaliser les plus gros travaux (peinture, montage des meubles, pose des cadres…) et puis je reprenais la main pour finaliser la décoration et réaliser un ensemble harmonieux.

Enceinte de ma petite dernière, j’ai commencé à entendre parler la pollution de l’air intérieur… J’ai appris, à ce moment-là, que notre air intérieur est en moyenne 8 fois plus pollué que l’air extérieur. Comment cela pouvait-il être possible ?  Et quelles en étaient les principales causes ? J’ai découvert que les matériaux de construction, les revêtements de sols, les peintures, le mobilier, les articles de décoration, les produits d’entretien… en étaient principalement responsables. Pouvais-je mettre la santé de nos enfants en danger sans le savoir ? 😱

J’ai donc porté davantage d’attention aux matériaux que nous utilisions pour l’aménagement de la chambre de notre petite dernière. Avons-nous tout réalisé parfaitement ? Certainement pas. L’absence d’informations disponibles et le manque de temps  ont joué un rôle. Mais depuis lors, je me suis formée et j’ai une vue beaucoup plus claire sur les éléments à privilégier et ceux à éviter.

Femme enceinte devant le lit de son futur bébé

Vous êtes futurs parents, vous voulez aménager une chambre qui sera saine pour votre bébé mais vous êtes perdus devant l’offre dédiée à nos chers têtes blondes ?

Alors, voici un guide de mes meilleurs conseils pour aménager une chambre de bébé saine et faire de bons choix pour la santé de votre bébé.

Les bébés et jeunes enfants passent beaucoup de temps en intérieur ou à dormir dans leur chambre. En plus de cela, ils agissent comme de véritables petites éponges. Ils sont beaucoup plus sensibles que nous, les adultes, aux émissions nocives. Apporter une attention particulière à l’environnement intérieur dans lequel ils vont grandir et évoluer est donc primordial. Personnellement, j’ai envie d’élever mes enfants dans un environnement sain et de leur laisser une terre où il fera bon vivre. Pas vous ?

Mais, par où commencer et comment faire ?

 

1. Apprenez à identifier les polluants de l’air intérieur

 

Mon premier conseil sera de commencer à questionner vos habitudes d’achat et d’apprendre à identifier les polluants de l’air intérieur. Je ne parle ici que des polluants de l’air intérieur dans leur rapport avec la décoration. Mais d’autres secteurs comme les cosmétiques ou l’alimentation interviennent également dans cette pollution de l’air intérieur.

On peut distinguer deux principales catégories de polluants intérieurs liées à notre décoration :

 

A. Les perturbateurs endocriniens :

« Un perturbateur endocrinien est une substance ou un mélange de substances, qui altère les fonctions du système endocrinien et, de ce fait induit, des effets néfastes sur la santé d’un organisme intact, de ses descendants ou de (sous)- populations. » Définition de OMS de 2002, mise à jour en 2012.

Les perturbateurs endocriniens dérèglent le système hormonal et peuvent avoir des effets néfastes sur toutes les grandes fonctions de notre organisme telles que la croissance (ex. puberté précoce), la reproduction (ex. problèmes de fertilité), le développement du fœtus (malformations, accouchements prématurés…), la nutrition (ex. obésité et diabète), le métabolisme, le système nerveux, le système immunitaire… de tous les organismes vivants. Par extension, cela peut donc engendrer des répercussions sur la faune et l’environnement dans son ensemble.

Les périodes de la grossesse, de la petite enfance et de la puberté sont des périodes de vulnérabilité plus importantes. Soyons encore plus vigilants durant ces moments clés de la vie !

Mais comment les identifier, me direz-vous ? Il existe plus 800 substances chimiques catégorisées comme néfastes ou suspectées qui se retrouvent dans notre alimentation, nos cosmétiques, notre air intérieur… Mission impossible ? Je dirais que le principe de précaution s’impose. Vous renseigner et apprendre à identifier les composants principaux des matériaux qui vous entourent sera votre meilleure alternative.

Dans notre décoration, ces perturbateurs endocriniens sont principalement présents dans :

  • les colles, peintures, vernis, revêtements de sols ou de murs en vinyle, les rideaux de douche qui contiennent des phtalates ou autres dérivés
  • les meubles en panneaux de particules de bois
  • les retardateurs de flamme présents dans les rideaux, moquettes, tapis, coussins, mousses de literie et de canapés et équipements électroniques
  • les textiles
  • les jouets en plastique pour enfants ainsi que les peluches
  • les produits d’entretien, les bougies, les encens, les parfums

Pour plus d’informations, je vous suggère de vous référer à ce site ainsi qu’à cet article.

 

B. Les composés organiques volatils (ou COV)

Les COV sont des substances chimiques qui s’évaporent dans l’air ambiant et qui peuvent s’avérer néfastes pour la santé et l’environnement. Ils sont principalement issus de phénomènes de combustion ou d’évaporation de solvants présents dans les peintures, encres, colles, cosmétiques ou détachants.

Les effets des COV sur la santé sont variables mais peuvent aller de la simple gêne olfactive à des irritations, des problèmes respiratoires, des céphalées, des nausées et, pour les plus toxiques, des effets mutagènes et cancérigènes.

Dans notre décoration, ces COV émanent principalement des :

  • Solvants présents dans les peintures, laques, vernis
  • Plastiques utilisés pour les assises, les résines, les revêtements de sols, les sanitaires, les meubles ou les articles de décoration
  • Panneaux de particule de bois (MDF, aggloméré, OSB, stratifié…) qui composent les plans de travail, meubles, parquets…
  • Les matériaux composites (ex. pierre reconstituée, béton ciré, fibre de verre…)
  • Les mousses polyuréthanes et latex synthétiques présents dans nos assises, canapés, coussins, matelas, isolation…
  • Les textiles synthétiques traités avec des produits retardateurs de flammes, antitaches, antiacariens…
  • Les encres utilisée pour les papiers peints ou les tissus imprimés
  • Les parfums (bougies, encens, parfums d’ambiance, produits d’entretien, désodorisants, huiles essentielles…)

Oui tout ça ! Mais rassurez-vous, il existe des alternatives saines pour votre famille et respectueuses de l’environnement.

 

2. Privilégiez un revêtement de sol naturel et sain

 

Lorsque c’est possible, l’idéal est de conserver le sol dont vous disposez car les éventuelles émanations toxiques se sont déjà libérées. Cela vous fera aussi économiser des ressources (matières premières), de l’argent et du temps.

Si toutefois vous n’en pouvez de plus voir votre carrelage et que vous voulez remplacer le revêtement de sol de la chambre de votre futur bébé, je vous suggère de privilégier :

  • Un parquet en bois massif de provenance locale, brut ou traité avec des produits écologiques (huile, cire, vernis) afin d’éviter toutes émanations toxiques. Au niveau des essences, le chêne, le pin et le hêtre représentent de bons choix locaux. Le bambou est également une bonne alternative. Malgré ce que l’on pourrait croire à cause de son transport, il présente un bilan carbone positif. Un bambou arrive à maturité après 5 à 8 ans de croissance, ce qui n’est pas le cas des essences plus classiques.

parquet en chêne moyen

  • Vous désirez installer du bois mais un parquet en bois massif représente un budget trop important ? Une alternative  sera d’opter pour un parquet contrecollé, classé E1. Il sera moins résistant et présentera un taux d’émanation légèrement supérieur qu’un parquet en bois massif mais il reste une solution durable dans le temps. Et si vous ne trouvez toujours pas votre bonheur, vous pourrez vous diriger vers un parquet stratifié labellisé Ange Bleu et classé E1. Attention les parquets stratifiés émettent néanmoins plus de polluants toxiques puisque le bois de surface est remplacé par un film plastique qui imite le bois. Les labellisation actuelles garantissent cependant des taux d’émanations acceptables

 

  • Des dalles ou un parquet en liège. Le liège est issu de l’écorce du chêne liège, qui pousse dans en Europe du Sud et en Afrique du Nord (le Portugal en est le premier producteur mondial). Il est écologique, naturel, local, recyclable et renouvelable. Il dispose d’une empreinte carbone négative étant donné que son écorce repousse : les réalisations en liège sont effectuées sans avoir à abattre d’arbres. Excellent isolant phonique et thermique, il résiste à l’eau, régule la température, est antichocs, imputrescible, confortable… Bref, si ce n’est son prix, qui est plus élevé, les qualités du liège ne sont plus à prouver ! Et pour ceux qui n’aiment pas l’esthétique du liège, saviez-vous qu’il existe des parquets en liège qui imitent l’aspect du bois ? L’effet est assez impressionnant !

 

Chambre de bébé avec un sol en liège. Réalisation Skanlux Byggefirma

 

  • Un linoléum écologique ou Marmoleum (marque Forbo). Comment ça ? Du lino, c’est écologique ? Attention, je ne parle pas ici du « lino classique ou balatum » qui est fabriqué à base de vinyle PVC, est polluant et de faible qualité mais bien du linoléum ! 😉 Il s’agit d’un revêtement de sol naturel composé de craie, résine naturelle, pigments naturels, poudre de bois, d’écorce de liège et d’huile de lin, le tout reposant sur une structure en toile de jute. Très résistant et facile d’entretien, il est antibactérien, anti-allergène et existe dans de nombreuses teintes et textures différentes qui imitent la pierre, le bois, le béton ciré

Texture Marmoleum Modal de la marque Forbo

Sol en Marmoleum Ohmex de la marque Forbo

 

  • Un revêtement de sol en fibre végétale de type jonc de mer, sisal ou fibre de coco. Tout comme le liège, le jonc de mer est un très bon isolant phonique, qui étouffe les bruits. Parfait lorsque l’on veut éviter de réveiller bébé quand on entre dans sa chambre pour vérifier que tout va bien ! 😉 Bien que naturels, sains et d’un prix assez abordable, ces revêtements de sol ont toutefois l’inconvénient de venir de loin (Mexique pour le sisal, Asie pour le jonc de mer et Malaisie / Indonésie pour la fibre de coco). Leur impact carbone est donc plus important. Si vous désirez vous diriger vers ces options, n’oubliez pas de privilégier un dos en lin, jute ou latex pour que votre revêtement de sol reste non polluant. Renseignez-vous également sur les conditions d’entretien car certains supportent mal l’humidité. La texture du sol risque aussi de ne pas être très agréable pour la peau fragile de bébé lorsqu’il commencera à se déplacer.

Texture fibre naturelle en jonc de mer

 

  • Mal-aimée depuis de nombreuses années, la moquette peut aussi se révéler être un choix pertinent. En plus d’être un excellent isolant thermique et phonique, la moquette est – contrairement à l’idée qu’on s’en fait généralement – un très bon revêtement de sol pour contrer la pollution de l’air intérieur puisqu’elle capture les poussière en suspension. Un simple coup d’aspirateur suffit ensuite pour les éliminer. Attention toutefois à la choisir 100% laine labellisée GUT avec un dossier en jute. Exit les moquettes synthétiques, nocives pour la santé. Une étude allemande démontre également qu’elle ne représente pas un nid pour les acariens puisqu’ils se nourrissaient principalement de peaux mortes. Les matelas, la literie, la température et l’humidité relative seraient des facteurs bien plus favorables à leur prolifération ! Attention toutefois à la question de l’entretien de votre moquette : cela pourrait s’avérer fastidieux…

Texture moquette en laine écru

Si votre revêtement nécessite d’être collé, veillez à utiliser des colles naturelles sans solvants ou un système de clips pour sa pose. Vous risqueriez de voir tous vos efforts pour privilégier un revêtement de sol naturel totalement anéantis par ce seul choix ! Un fournisseur de matériaux écologiques de type Ecobati pourra vous renseigner.

 

3. Utilisez une peinture écologique

 

Pape peignant un mur en bleu avec une peinture écologique

Quelle teinte allez-vous appliquer sur les murs de la chambre de votre bébé ?  Associer les couleurs, choisir la bonne teinte peut, à la fois, être un vrai plaisir ou un vrai casse-tête…

Mais saviez-vous que la composition de la peinture que vous allez choisir a aussi toute son importance ? Les peinture classiques que l’on trouve dans les magasins de bricolage ou celles utilisées par la majorité des peintres contiennent des solvants, dérivés du pétrole, métaux et minéraux nocifs pour la santé.

Une labellisation A+ représente malheureusement un gage de qualité insuffisant. La réglementation Européenne prévoit une labellisation des peintures qui va du A+ au C. La note A+ correspond à une émission en COV de moins de 30g/litre calculés 28 jours après la pose. Oui, vous avez bien lu : moins de 30g/litre 28 jours après la pose. Mais qu’en est-il des jours qui suivent l’application ? Et 30g/l représentent-ils un gage de qualité suffisant ? Je ne le pense pas. Une peinture acrylique à base d’eau labélisée A+ peut donc s’avérer être nocive pour la santé.

Le fait qu’une peinture soit sans odeurs ne vous protège pas non plus étant donné que la majorité des COVs sont sans odeur. Vous comprenez pourquoi on entend souvent qu’il faut peindre la chambre de bébé au moins deux mois avant son arrivée ?

Vous me direz : ok, c’est très bien tout ça mais comment fait-on en pratique ? Comment choisir une peinture saine face à cette immensité d’informations et de produits disponibles ? Bonne nouvelle : il existe des solutions et des marques engagées ! Voici les critères à prendre en compte pour votre choix de peinture :

  • Lisez les étiquettes de vos pots de peinture et optez pour un grammage en COV <1g/l (les normes A+ actuelles de 30g/l sont malheureusement encore trop élevées pour protéger votre bébé).
  • Privilégiez une peinture écologique labellisée Ecolabel ou Excell ou Naturaplus ou NF
  • Evitez les peintures avec des composants dérivés du pétrole
  • Optez pour une peinture minérale, végétale ou un enduit à la chaux.

Malgré cela, votre choix de peinture reste un vrai casse-tête pour vous ?

Consultez un professionnel de matériaux d’écoconstruction du style Ecobati. Ils se sont déjà posé toutes ces questions en amont et pourront vous conseiller la meilleure gamme pour la chambre de votre bébé. Ils distribuent, par exemple, la marque Ultranature qu’ils peuvent teinter dans leur locaux avec des pigments naturels dans plus de 2000 teintes différentes. Ça en fait du choix, non ?

La marque française Algo semble également se faire une place sur le marché puisqu’elle commence à être distribuée dans des enseignes grande distribution (de type Brico, Leroy Merlin…). Cette peinture fabriquée en Bretagne est biosourcée à base d’algues. Elle est disponible dans plus de 100 teintes différentes et la marque fait preuve d’une vraie démarche engagée ! Top, non ?

La marque allemande Keim est également de très bonne qualité. Il s’agit d’une peinture minérale qui a une très bonne tenue et qui est disponible dans plus de 350 teintes. Le seul bémol est le manque de distributeurs dans la région. Le plus proche que je connaisse se situe à Ciney. 100 km pour quelques pots de peinture, ça fait loin… Je vous l’accorde ! 😅

Les marques françaises Pure & Paint et Colibri représentent également une bonne alternative. Vous devrez néanmoins passer par une commande en ligne si vous désirez les utiliser car elles sont très peu distribuées en Belgique.

Au niveau des teintes, évitez tant que possible les couleurs vives qui excitent. Misez plutôt sur la création d’un environnement apaisant, sécurisant qui permettra à bébé de grandir tout en douceur dans un espace serein. Gardons en tête que notre maison est le premier endroit d’expérimentation de nos enfants.  A la fois terrain de jeu, repère, théâtre du quotidien, lieu de partage… notre maison est le premier et principal lieu de développement de nos enfants. Alors, faisons tout notre possible pour les aider à grandir dans un environnement bienveillant, confiant, serein et qui favorise l’autonomie. Notre environnement quotidien y contribue !

 

« La maison est une des plus grandes puissances d’intégration pour les pensées, les souvenirs et les rêves des hommes… Elle est principe premier, avant d’être jeté dans le monde, l’homme est déposé dans le berceau de la maison ». Gaston Bachelard, 1957.

 

4. Optez pour un papier peint intissé

 

Papier peint panoramique avec des animaux de la forêt de la marque Komar

Vous avez craqué pour un papier peint panoramique trop mignon ?

Beaucoup de papiers peints sont composés d’une couche de PVC ou vinyle qui les rendent lessivables.  En plus de créer une barrière anti-respirante sur le mur, ceux-ci émettent des COV, qui sont nocifs pour la santé. Certaines encres y contribuent également.

Assurez-vous, dans ce cas, d’opter pour un papier peint intissé sans vinyle et des imprimés sans solvants. En plus d’être facile à poser et à enlever, l’intissé sera sain pour votre bébé. Génial non ?

Les labels FSC, PEFC ou les papiers peint recyclés sont garants d’un processus de fabrication respectueux de l’environnement.

Et, encore une fois, n’oubliez pas de choisir des colles écologiques ou naturelles sans solvants afin de garder tous les bénéfices des choix que vous avez effectués !

Les magasins de matériaux écologiques pourront, encore une fois, vous renseigner. Certaines enseignes de grande distribution proposent aussi des alternatives saines. Renseignez-vous et comparez.

 

5. Favorisez des meubles de qualité qui dureront longtemps

 

Nous l’avons vu plus haut, les panneaux de particules qui composent de nombreux meubles contiennent des COV à cause des solvants présents dans les colles utilisées pour fixer les particules de bois entre elles.

Dans la mesure du possible, essayez donc de favoriser du mobilier en bois massif local, labellisé PEFC – qui garantit une gestion durable des forêts – et d’éviter les bois exotiques. Il sera certes plus cher à l’achat mais durera plus longtemps. Vous pourriez aussi envisager de le garder génération en génération ! Car, au final, c’est aussi notre mode de consommation actuel qui entre en jeu.

J’ai, par exemple, rénové le berceau de ma naissance lorsque j’étais enceinte de mon fils ainé. Je l’avais repeint et ma maman l’avait regarni. En plus d’avoir une valeur sentimentale, il était super joli, j’étais fière du travail accompli et toutes mes amies me félicitaient. Mon fils cadet et ma fille l’ont ensuite utilisé à leur tour. Il est maintenant dans mon grenier en espérant que la prochaine génération l’utilisera à son tour ! 🤞

Et si le bois brut n’est techniquement ou budgétairement pas une option, privilégiez du mobilier en MDF / OSB classé E1, sans formaldéhyde.

Portez aussi attention au traitement du bois et favorisez les bois bruts, huilés, cirés à la cire d’abeille ou peints avec des vernis / peintures écologiques et saines.

Utiliser du mobilier de famille ou du mobilier de seconde main est une option à ne pas négliger. Vous pouvez trouver de superbes pièces de mobilier en seconde main. L’avantage est que toutes les émanations nocives se dont déjà évaporées et que votre mobilier sera sans danger pour votre bébé. Lorsque nous avons aménagé la chambre de ma fille, nous avons repeint notre ancienne garde-robe et utilisé ma commode de petite fille. En plus d’être écologiques, et d’avoir une valeur sentimentale ces choix se sont révélés être peu couteux.

Commode de famille peinte à la main dans une chambre de petite fille blanche et rose

Les marques Capharnaüm déco ou Little Forest se sont, par exemple, spécialisées dans le mobilier de seconde main pour enfants.

Table de chevet enfant chinée et revalorisée par Little Forest

Enfin, essayez de privilégier du mobilier « évolutif ». Au lieu d’acheter une commode et une table à langer, ne serait-il par exemple pas plus intéressant choisir une commode évolutive avec un plan à langer intégré ? Vous ferez des économies, gagnerez de l’espace et consommerez moins de ressources. Tout bénef, non ?

J’ai sélectionné quelques marques pour vous aider :

 

6. Sélectionnez un matelas sain et non toxique

 

Matelas bio pour bébé de la marque Kipli

Durant sa première année, un bébé dort en moyenne 16 à 18 heures par jour (pas tous, me direz-vous mais il s’agit ici d’une moyenne basée sur les données de l’ONE 😉). Le choix d’un bon matelas est donc primordial pour votre bébé. Mais saviez-vous que la plupart des matelas sont bourrés de substances chimiques qui libèrent des émanations toxiques pour notre santé ? La plupart sont composés de mousse polyuréthanes qui sont traités anti-feu, anti-tâches, contiennent des retardateurs de flammes et donc des perturbateurs endocriniens. Et, comme indiqué plus haut, les bébé et jeunes enfants sont plus sensibles que les adultes à ces émanations. Raisons de plus de se sélectionner un matelas sain et naturel pour votre bébé. Je vous recommande donc de privilégier un matelas sain et écologique :

  • en laine locale, labellisé Oeko-Tex et Greenfirst (un traitement naturel qui protège des nuisibles tels que les acariens, les mites et punaises de lit…)
  • en latex naturel, labélisé EuroLatex
  • Si toutefois s’agit d’un matelas en mousse, privilégiez le labellisé Oeko-tex et Certipur, qui garantissent l’absence de substances susceptibles de nuire à la santé ou à l’environnement
  • En ce qui concerne l’enveloppe, préférez une enveloppe déhoussable en coton bio labellisé GOTS qui sera saine tout en restant pratique en cas d’accident !

Pour aller un peu plus loin, les marques Kipli (voir image ci-dessus), Kadolis, Biosense et Nuits Vertes proposent des matelas naturels pour les enfants (et adultes aussi 😊)!

 

7. Choisissez vos textiles, en toute connaissance de cause

 

Bébé dans gigoteuse en lin

Au niveau de l’ameublement de sa chambre, bébé n’aura besoin que de peu de textiles. Au niveau du lit, afin d’éviter au maximum tout risque de mort subite du nourrisson mais aussi afin de limiter les émanation toxiques, on choisira, en plus d’un bon matelas, un drap housse et une gigoteuse certifiée en lin, en chanvre ou en coton bio certifié GOTS. Essayez d’éviter toutes les matières synthétiques, en 100% coton ou en coton mélangé et ses dérivés (percale, satin, flanelle, jersey, coton lavé, poly-coton). Ces solutions sont avantageuses niveau coût et ont certains des avantages techniques (facilité d’entretien, absorbant, …) mais elles sont malheureusement polluantes…

Pour les rideaux ou stores aux fenêtres, un privilégiera le lin ou chanvre cultivé et tissé en Europe. Le coton bio peut également être une alternative mais sa culture demande une consommation d’eau et d’énergie importante, ce qui fait grimper son impact carbone. Pour le coton, fiez-vous au label GOTS car il garantit un mode de production écologique et socialement responsable. Et en règle générale, choisissez un linge de maison en lin et chanvre locaux ou en coton bio certifié GOTS.

Voici quelques exemples de marques qui ont une sélection écoresponsable:

  • Linaluxe, du linge de maison en lin lavé « Made in Belgium »
  • Whana, une marque belge qui propose du linge de maison en matières naturelles et écoresponsables
  • Kalani, une marque belge qui propose du linge de lit 100% biologique et éthique
  • Bonsoirs, une marque française qui propose des draps de lit en coton bio.
  • La marque française Baralinge
  • Kadolis, une marque française qui s’engage pour un sommeil au naturel avec une production Européenne, sans aucun traitement chimique et qui privilégie les matières naturelles
  • Nobodinoz, une marque française qui conçoit des produits pour enfants durables, fabriqués en Europe et respectueux de l’environnement.
  • La marque allemande Laessing qui propose des gigoteuses en coton bio labellisé GOTS
  • Pépites, une plateforme française qui regroupe des marques éthiques pour enfants

 

8. Pensez à limiter les ondes électromagnétiques

 

Ces ondes basse ou hautes fréquence créées par nos appareils Wifi, téléphones, micro-ondes, baby phones… peuvent stimuler notre système nerveux et potentiellement générer des troubles de la santé. Encore une fois les bébés et jeunes enfants sont particulièrement sensibles aux rayonnements électromagnétiques. Cela les expose donc potentiellement à un plus grand risque de problèmes de sommeil, maux de têtes… Et même si rien n’est encore prouvé sur ce terrain, je dirai qu’encore une fois, le principe de précaution s’impose et qu’il sera utile de :

  • Veiller à éloigner le plus possible les appareils électriques des chambres (box wifi, tv, téléphones…)
  • Veiller à éloigner le babyphones d’au moins 1 mètre du lit de bébé
  • D’utiliser un moniteur câblé plutôt que le wifi.
  • Choisir un babyphone analogique, qui émet moins d’ondes.
  • D’installer l’application Electosmart (Android) ou dTector (sur Iphone) afin de tester et détecter les ondes électromagnétiques émises dans votre intérieur.

 

En résumé :

 

Couffin en osier et textile bébé ecoreponsable

Créer une chambre de bébé saine et respectueuse de l’environnement peut sembler être une mission impossible. Gardez bien à l’esprit que l’objectif n’est pas de tout faire parfaitement mais de réfléchir à nos modes de consommation et d’apprendre à faire des choix conscients concernant notre décoration.

Donc si vous prévoyez d’aménager la chambre de votre bébé d’ici peu, mes meilleurs conseils seraient :

  • D’opter pour un principe de précaution en vue d’éviter les sources de pollution intérieure. La meilleure solution est de prendre le temps… Apprenez à détecter les substances critiques, renseignez-vous auprès de professionnels de matériaux écologiques, posez des questions, comparez les offres disponibles et faites des choix dont vous serez fiers.
  • De penser à utiliser du mobilier que vous ou votre famille possédez déjà afin de le remettre au gout du jour ou de vous tourner vers du mobilier de seconde main. Ce sera à la fois bon pour votre portefeuille et la santé de votre bébé puisque les éventuelles émanations toxiques se seront déjà échappées !
  • De préparer la chambre de bébé, au minimum deux mois avant son arrivée, afin de limiter les éventuelles émanations toxiques. Pensez à bien aérer la pièce lorsque vous recevez de nouveaux meubles ou peigniez la chambre. Par la suite prenez l’habitude de bien aérer la pièce, été comme hiver, 2 fois par jour pendant 15 minutes minimum. Un système de ventilation performant est également un élément indispensable d’une maison saine.

Et si malgré ce guide vous vous sentez perdus face à l’aménagement d’un cocon sain et apaisant pour votre bébé, contactez-moi pour parler de votre projet, via le formulaire de contact ci-dessous.

 


 

Crédits photos:

1. Freepik (photo de couverture)

2. Omurgen Cendiz sur Unsplash

3. Photomix company sur Pexels – texture parquet

4. Skanlux Biggefirma – sol en liége

5. Forbo – Marmoleum Modal

6. Forbo – Mormoleum Ohmex

7. Leroy Merlin – Jonc de mer

8. Mayfield – moquette en laine

9. Freepik

10. Komar – papier peint panoramique animaux de la forêt

11. Habiter en Harmonie

12. Little Forest

13. Kipli

14. Nobodinoz

15. Freepik

 

Pin It on Pinterest

Share This